Les champs d'Ali
Il y a longtemps, un vieil ouvrier m’avait confié le secret du nom d’Allichamps: selon lui, il s’agissait des “champs d’Ali”, chef arabe survivant
de la bataille de Poitiers, venu fixer l’Islam en pleine vallée du Cher. Bien plus tard, sa mosquée avait été remplacée par les Chrétiens par la chapelle qu’on peut voir encore aujourd’hui au milieu,
ou presque, des champs.
Si mon informateur avait su tout ce que contient le sol de ce périmètre de la basse vallée du Cher, il aurait sans doute jeté Ali aux orties pour me parler de César
et Charlemagne: Allichamps est un lieu à la stratigraphie complexe sur lequel aucune somme objective des connaissances le concernant n’a encore été réalisée.
Tailleurs de pierre
A l’époque où on racontait les exploits de l’émir Ali, on ne visitait ce qui n’était encore qu’une grange poussiéreuse. En montant
sur les bottes de foin, on arrivait au niveau des chapiteaux.
On est tout de suite frappé par la qualité du travail des tailleurs de pierre romans. Des modillons extérieurs aux chapiteaux intérieurs,
l’expression artistique est d’une richesse presque égale aux sculptures de l’abbaye de Plaimpied. Entre autres curiosités, on observe des couvertures en lauzes, qui sont peut-être à associer aux bories qu’on
voit dans les vignes entre Chavannes et Châteauneuf.
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